Archive pour février 2013

Chiffre effarant des interdits de jeux en France

25 février 2013
Certains joueurs peuvent devenir de véritables accrocs aux jeux et cette addiction peut leur nuire considérablement. Dans certains cas, cela peut les conduire à des situations désastreuses tant dans leur vie personnelle (divorce, endettement…) que professionnelle (perte du travail). Pour éviter à cette catégorie de personnes d’être confrontées à ces problèmes et se retrouver en marge de la société, il leur est possible de se faire interdire de jeux dans les casinos terrestres français, les cercles de jeux ainsi que sur les sites de jeux en ligne qui ont obtenu l’agrément de l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne (Arjel). Seule la personne qui souhaite se faire interdire de jeux peut faire cette démarche qui est simple et reste confidentielle. Il lui suffit d’envoyer un courrier au Ministère de l’Intérieur. La durée de l’interdiction est de 3 ans minimum, mais elle peut se prolonger au-delà  si l’interdit de jeux ne fait pas la demande de la levée de cette interdiction.

Les opérateurs de casinos terrestres français, de cercles de jeux et de jeux sur internet (poker en ligne, courses hippiques et paris sportifs) ont donc l’obligation de vérifier si les joueurs qui fréquentent leurs établissements ne font pas partie du fichier national des interdits de jeux. D’après une étude basée sur l’année écoulée et rapportée par l’Arjel, les opérateurs de jeux en ligne agréés par l’Arjel qui sont une vingtaine, auraient consulté un peu moins de 530 millions de fois ce fichier. Et parmi les interdits de jeux, 9,6 % d’entre eux auraient malgré tout tenté de s’inscrire en 2012 sur un de ces sites.

Le nombre d’interdits de jeux ne cesse d’augmenter et atteint aujourd’hui les 35 000 personnes, ce qui préoccupe les pouvoirs publics. D’autant plus que ce nombre a augmenté de 6,6 % depuis l’ouverture à la concurrence des jeux d’argent en ligne en juin 2010. Malgré tout, les nouveaux systèmes de vérification qui ont été installés sont plus fiables que dans le passé, ce qui permet d’assurer un maximum de protection pour les joueurs. Ainsi, chaque joueur est en moyenne contrôlé 50 fois sur une année.

Addiction au vidéo poker mène à la ruine

21 février 2013
Maureen O’Connor, aujourd’hui âgée de 66 ans, a bénéficié d’une réputation exemplaire à San Diego. Cet ancienne maire démocrate qui a gouverné de 1986 à 1992 a été la première femme à occuper un tel poste. Pourtant rien ne prédestinait cet ancien professeur d’éducation physique à un tel avenir. Son mariage avec le fondateur de la très célèbre chaine de fast-food Jackin the box, Robert Peterson, lui permet d’accéder à la haute bourgeoisie. Malgré sa fortune, Maureen O’Connor ne cessera jamais d’oublier d’où elle vient, et n’hésitera pas à se battre pour la cause des plus démunis, quitte à passer des nuits entières à dormir dans la rue. Sa popularité la placera parmi les personnalités les plus respectées de San Diego.

Malheureusement, son avenir tout tracé ne s’est pas déroulé comme cela aurait dû l’être. Tout commence en 1994, lorsqu’elle perd son époux. Elle n’arrive pas à se relever de sa disparition et sombre petit à petit dans un état dépressif. En 2000, elle est à la tête d’une fortune personnelle estimée à près de 50 millions et commence à fréquenter les casinos. Pour assouvir ce qui va rapidement devenir un passe temps et qui occupera toutes ses journées, elle n’hésitera pas à dilapider des sommes impressionnantes. Ainsi, en l’espace de 9 ans, elle aura dépensé 1 milliard de dollars dans des établissements de jeux implantés à Las Vegas, à San Diego et à Atlantic City. Elle devient alors une cliente VIP que les casinos bichonnent.

Sans s’en rendre compte, Maureen O’Connor tombe dans un état de dépendance totale aux jeux. Elle sera contrainte de se séparer de plusieurs de ses biens immobiliers, de ses collections d’arts et de ses bijoux. Mais tout cela ne suffira pas à combler son déficit qui atteint alors 13 millions de dollars. Elle se tourne alors vers la fondation que son mari a créée et qui porte son nom, pour y prélever 2 millions de dollars. Et c’est justement pour ce fait que Maureen O’Connor a été ce mois de février, accusée de détournement d’argent qui lui aurait servi à assouvir son addiction aux jeux.

L’accusée qui a été l’an dernier opérée d’une tumeur au cerveau a à présent du mal à se déplacer et souffre de pertes de mémoires importantes. Elle a expliqué au juge du tribunal de San Diego qu’elle n’avait aucunement l’intention de nuire à qui que ce soit et qu’elle était prête à rembourser l’intégralité de la somme. Le juge a accepté et   lui a donné deux ans pour s’acquitter de cette dette. Maureen O’Connor espère à présent remporter le procès qui est en cours contre des banquiers allemands pour rembourser au plus vite sa dette.

Cambodge : capitale des jeux de casino

14 février 2013
En Asie, les casinos se sont multipliés de manière importante (lire article Casinos: l’Asie face à ses contradictions). En réalité, c’est l’attrait des touristes pour les établissements de jeux qui a engendré une telle augmentation, et notamment les habitants des pays voisins. En effet, eux-aussi disposent de nombreux casinos dans leur propre  pays mais ils ne sont accessibles que pour les étrangers et radicalement interdits aux locaux. C’est la raison pour laquelle ils n’ont d’autres choix que de se rendre dans les pays étrangers pour assouvir leur passion.

Macao a ainsi réussi  à occuper la première place mondiale des jeux d’argent et, par la même occasion, à détrôner Las Vegas. Cette ancienne colonie portugaise qui est le seul territoire à autoriser les jeux d’argent a ainsi pu empocher près de 38 milliards de dollars l’an dernier. Les étrangers peuvent y dépenser tout leur argent dans des complexes de plus en plus prestigieux.

Le Cambodge occupe la seconde place des jeux d’argent en Asie. Avec sa vingtaine d’établissements de jeux terrestres, il attire des étrangers de plus en plus nombreux et se réjouit d’atteindre des recettes pouvant dépasser les 12 millions de dollars. Le Naga World, ce complexe de jeux pharaonique bénéficie d’une renommée mondiale et réussit à dépasser certains établissements de jeux. Les joueurs qui viennent tenter leur chance appartiennent à des classes économiques aussi bien modestes qui misent des sommes minimes, qu’à des joueurs VIP qui sont près à dépenser de véritables fortunes. Le Cambodge est tout à fait conscient de l’engouement des touristes pour les jeux et espère développer cette activité dans un futur proche. Il a d’ores et déjà installé des casinos le long de la frontière qui le sépare du Vietnam(lire article Les casinos au secours du Cambodge) , à Poipet et à Bavet, ce qui lui permet d’attirer beaucoup de joueurs Vietnamiens.

Les investisseurs pourraient se bousculer pour s’installer dans ce pays qui risquerait peut-être de voler la vedette à Macao. Le gouvernement cambodgien souhaite mettre l’accent sur les jeux sans risquer de mettre en péril ses habitants en continuant sa politique de protection en les obligeant à s’acquitter d’un droit d’entrée à 62 euros afin de limiter leurs entrées dans ces établissements de jeux.

Casinos: l’Asie face à ses contradictions

11 février 2013

En matière de jeux, l’Asie applique une politique tout en contradiction. Si l’on prend le Vietnam, ce pays compte sept casinos terrestres qui ont engendré l’an dernier près de 54 millions d’euros de recettes fiscales. Mais ce qui est surprenant, c’est que ces établissements de jeux ne sont ouverts qu’aux étrangers qui affluent en masse pour tenter leur chance. Les Vietnamiens qui sont de grands amateurs de jeux n’ont donc d’autres choix que d’aller assouvir leur passion chez leur voisin, le Cambodge. Ce dernier applique une politique identique pour sa population, ce qui conduit les cambodgiens à se rendre au Vietnam.

Singapour a trouvé une manière totalement nouvelle pour dissuader la classe moyenne à dépenser son argent dans l’un des nombreux établissements de jeux que compte ce pays. Certes il n’interdit pas l’entrée de ses casinos à la population locale, mais les contraints de s’acquitter d’un droit d’entrée de l’ordre de 60 euros. Seules les personnes qui bénéficient d’une aide sociale, les chômeurs ainsi que les propriétaires des entreprises qui ont déposé le bilan ne peuvent pas pénétrer dans les maisons de jeux. Le contrôle qui se fait à l’entrée est si rigoureux que personne ne peut passer au travers ce qui satisfait le gouvernement qui souhaite protéger sa population des risques d’addiction et de toutes les conséquences que cela entraine. Singapour est tout à fait conscient de l’engouement de ses habitants pour les jeux d’argent, et l’augmentation du nombre de ses établissements de jeux qui ont généré pour la seule année 2011 environ 5 milliards de dollars, présente un danger non négligeable.
Ces pays affirment vouloir avant tout préserver les joueurs locaux pour ne pas qu’ils tombent dans l’addiction de manière à protéger des familles entières qui risqueraient d’être brisées. Mais peut-on vraiment croire cela lorsque l’on sait pertinemment que les amateurs de jeux n’hésiteront pas à se rendre dans des casinos clandestins ou dans les pays voisins pour assouvir leur passion ?

Macao, ancienne colonie portugaise, est le seul territoire chinois qui autorise les jeux d’argent. En quelques années, il a réussi à détrôner Las Vegas en empochant près de 38 milliards de dollars en 2012. Les joueurs des pays voisins affluent en masse d’années en années pour dépenser leur argent dans les nombreux casinos de luxe que compte Macao. Ce phénomène risque de s’amplifier encore si les autorisations des jeux ne sont pas étendues aux habitants locaux des pays alentours.

Casinos terrestres francais inquiets pour leur avenir

2 février 2013
Les casinotiers français sont dans une situation inquiétante et particulièrement alarmante. Les 196 casinos terrestres de France que compte l’hexagone affichent des résultats négatifs et d’année en année, les résultats empirent. Le chiffre d’affaires est en baisse de 1,8 % et le produit brut des jeux (différence entre les mises des joueurs et les gains versés par les établissements de jeux) se trouve dans une situation tout aussi délicate. Les casinos ont pourtant tout essayé pour tenter de redresser leur situation en investissant massivement (dans les fumoirs notamment), en proposant des bandits manchots avec de petites mises, en diversifiant leurs activités… Malgré tous ces efforts déployés, les joueurs n’ont pas été au rendez-vous, et lorsqu’ils l’étaient, les chiffres ne suivaient pas toujours. Il faut reconnaitre que le contexte économique ne permet pas aux joueurs de dépenser comme c’était encore le cas il y a cinq ans. En effet, la crise actuelle pousse les joueurs à limiter leur budget loisir et le taux de fréquentation est en nette diminution du fait de la légalisation des jeux en ligne ainsi que l’interdiction de fumer.

Aujourd’hui, les professionnels du secteur des jeux s’inquiètent quant à l’avenir des casinos. Certains d’entre eux sont même sur le point de fermer leur établissement de jeux, c’est la raison pour laquelle les syndicats ont décidés de se mobiliser. Trois syndicats – le syndicat des Casinos Modernes de France, des Casinos de France et l’Association des Casinos Indépendants  Français- ont écrit le 20 décembre dernier au Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault afin de le sensibiliser sur la situation des établissements en durs. De plus ils souhaitent que les horaires d’ouverture soient assouplis et qu’on leur permette de proposer de nouveaux jeux. Cela a déjà été expérimenté et les résultats sont prometteurs car les joueurs ont été ravis d’essayer des jeux qui sortent de l’ordinaire. Il ne manque à présent plus que l’accord du gouvernement.

Les casinotiers attendent impatiemment les réformes sur les textes existants et craignent que leurs revendications ne soient pas été entendues. Si tel était le cas, ils seraient contraints de licencier beaucoup de personnel ce qui est inquiétant lorsque l’on sait qu’ils emploient près de 15 000 personnes. Les villes et les communes seraient elles aussi pénalisées.