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Addiction au vidéo poker mène à la ruine

21 février 2013
Maureen O’Connor, aujourd’hui âgée de 66 ans, a bénéficié d’une réputation exemplaire à San Diego. Cet ancienne maire démocrate qui a gouverné de 1986 à 1992 a été la première femme à occuper un tel poste. Pourtant rien ne prédestinait cet ancien professeur d’éducation physique à un tel avenir. Son mariage avec le fondateur de la très célèbre chaine de fast-food Jackin the box, Robert Peterson, lui permet d’accéder à la haute bourgeoisie. Malgré sa fortune, Maureen O’Connor ne cessera jamais d’oublier d’où elle vient, et n’hésitera pas à se battre pour la cause des plus démunis, quitte à passer des nuits entières à dormir dans la rue. Sa popularité la placera parmi les personnalités les plus respectées de San Diego.

Malheureusement, son avenir tout tracé ne s’est pas déroulé comme cela aurait dû l’être. Tout commence en 1994, lorsqu’elle perd son époux. Elle n’arrive pas à se relever de sa disparition et sombre petit à petit dans un état dépressif. En 2000, elle est à la tête d’une fortune personnelle estimée à près de 50 millions et commence à fréquenter les casinos. Pour assouvir ce qui va rapidement devenir un passe temps et qui occupera toutes ses journées, elle n’hésitera pas à dilapider des sommes impressionnantes. Ainsi, en l’espace de 9 ans, elle aura dépensé 1 milliard de dollars dans des établissements de jeux implantés à Las Vegas, à San Diego et à Atlantic City. Elle devient alors une cliente VIP que les casinos bichonnent.

Sans s’en rendre compte, Maureen O’Connor tombe dans un état de dépendance totale aux jeux. Elle sera contrainte de se séparer de plusieurs de ses biens immobiliers, de ses collections d’arts et de ses bijoux. Mais tout cela ne suffira pas à combler son déficit qui atteint alors 13 millions de dollars. Elle se tourne alors vers la fondation que son mari a créée et qui porte son nom, pour y prélever 2 millions de dollars. Et c’est justement pour ce fait que Maureen O’Connor a été ce mois de février, accusée de détournement d’argent qui lui aurait servi à assouvir son addiction aux jeux.

L’accusée qui a été l’an dernier opérée d’une tumeur au cerveau a à présent du mal à se déplacer et souffre de pertes de mémoires importantes. Elle a expliqué au juge du tribunal de San Diego qu’elle n’avait aucunement l’intention de nuire à qui que ce soit et qu’elle était prête à rembourser l’intégralité de la somme. Le juge a accepté et   lui a donné deux ans pour s’acquitter de cette dette. Maureen O’Connor espère à présent remporter le procès qui est en cours contre des banquiers allemands pour rembourser au plus vite sa dette.

Addiction aux jeux de casino par le Requip

19 janvier 2013

Les opérateurs de jeux veillent scrupuleusement à alerter les joueurs sur les risques d’addiction. Les sites de jeux en ligne mentionnent les effets néfastes d’une utilisation abusive, et les casinos terrestres n’hésitent pas à former leur personnel afin de détecter les joueurs qui présentent des signes de jeux compulsifs. La presse relate régulièrement les histoires de certains joueurs qui s’endettent lourdement pour assouvir leur passion du jeu, mais l’histoire qui suit est surprenante.Didier Jambart, un employé de mairie d’une petite cinquantaine d’années, s’est vu prescrire du Requip en 2003 pour traiter la maladie de Parkinson dont il souffrait. Petit à petit le médecin a jugé utile d’augmenter les doses de ce médicament. Faisant entièrement confiance au corps médical, l’homme suit à la lettre la prescription. Mais des comportements étranges commencent à alerter l’individu. Il se met à jouer de manière obsessionnelle aux jeux proposées par la FDJ et le PMU et peut dépenser jusqu’à 10 000 euros par mois. Très vite Didier Jambart se sert dans les économies familiales et épuisent les comptes. A court d’argent, l’homme n’hésite pas à dérober les numéros de comptes bancaires de ses amis ainsi que de ses collègues. A cette addiction aux jeux s’ajoute une dépendance au sexe qui conduira l’intéressé à se trouver dans des situations très compromettantes. Didier Jambart est alors dépassé par tout ce qui lui arrive et tentera à huit reprises de mettre fin à ses jours.

Didier Jambart arrête le Requip en 2005, et tous ces effets néfastes cessent immédiatement. Ce n’est qu’à ce moment précis que l’intéressé et sa famille constatent que ces troubles sont survenus dès la prise de ce médicament. Il alerte alors les autorités sanitaires et dépose plainte contre le laboratoire GSK qui fabrique ce médicament. Une longue bataille juridique s’ensuit et en novembre dernier, l’homme remporte le procès et empoche plus de 197 000 euros. Lors de l’audience Didier Jambart laisse éclater sa joie au grand jour et se dit satisfait d’avoir enfin été reconnu victime.

La notice du Requip mentionne à présent clairement dans les effets indésirables, qu’à fortes doses, ce médicament peut entrainer des troubles d’addiction aux jeux d’argent, d’hypersexualité et d’achats compulsifs.