Archive pour le ‘Betclic Everest Group’ catégorie

Betclic entraîne la SBM dans sa chute

9 décembre 2012

La Société des Bains de Mer présente ses derniers temps un exercice dans le rouge. Cette compagnie contrôlée par l’Etat Monégasque exploite des hôtels de luxe ainsi que des casinos situés à Monaco. En juin dernier, le Président de son Conseil d’Administration, Jean-Luc Biamonti, a confirmé des résultats nets négatifs de l’ordre de 33,2 millions d’euros. Même si le profit reste positif (+ 0,4 millions d’euros) d’avril à septembre 2012, ce chiffre est désastreux en comparaison à celui de l’an passé pour la période similaire qui atteignait les 5,3 millions d’euros.

Le 14 septembre 2012, les actionnaires de la Société des Bains de Mer (SBM) ont affiché leur mécontentement lors de l’assemblée générale. Ils estiment anormal que le cours de l’action ait perdu 60 % en l’espace de trois ans et qu’ils ne perçoivent plus de dividendes. Face à ces accusations la SBM a expliqué qu’elle devait faire face à des dépenses conséquentes, notamment en ce qui concerne les frais de personnel. En effet, le nombre de salariés est important pour répondre à la demande exigeante de la clientèle qui fréquente les établissements de la SBM. De plus, cette dernière est réputée pour très bien payer ses employés, et certains postes seraient même grassement rémunérés.

Les syndicats de la SBM considèrent que si la situation financière de la SBM a fortement chuté c’est principalement en raison de son investissement dans les jeux en ligne dès 2008. En effet, la SBM a investi  210 millions d’euros dans le BetClic Everest Group (BEG) et est associée à 50 % avec  la Financière Lov de Stéphane Courbit, l’ancien patron d’Endemol et homme d’affaires avisé. Le BEG se retrouve dans une situation inquiétante du fait d’un déficit de 43,2 millions d’euros pour la période d’avril à septembre 2012. En une année, ses pertes ont été multipliées par deux. Betclic a même été contraint de prendre des dispositions importantes afin de limiter les dégâts en se séparant d’un tiers de son personnel.

La SBM reste sur ses gardes et sait parfaitement que la conjoncture actuelle n’est pas très favorable pour la fréquentation de ses hôtels et de ses casinos. Elle espère néanmoins que la situation ne sera pas déplorable et qu’elle pourra relancer ses activités.

Courbit et Wilhelm : abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt ?

19 juin 2012

La femme d’affaires française, Liliane Bettencourt, qui est à la principale actionnaire du célèbre Groupe L’Oréal, fait beaucoup parler d’elle depuis fin 2007. C’est à cette date que sa propre fille, Françoise Bettencourt-Meyers dépose plainte contre François-Marie Banier pour abus de faiblesse. L’artiste qu’elle a rencontré dix ans plus tôt est accusé d’avoir profité de très grosses sommes d’argent qu’il aurait perçu de la part de Liliane Bettencourt. Afin de protéger les intérêts de sa mère, sa fille décide donc de la mettre sous tutelle.

Depuis près de cinq ans, la famille Bettencourt est très souvent à la une des journaux. Et ce 11 juin, la famille Bettencourt est de nouveau sur le devant de la scène. En effet, de longues enquêtes ont été menées afin d’éclairer les nombreux investissements qu’a fait l’héritière de l’Oréal. Dès 1987, elle crée avec son époux la Fondation Bettencourt Schueller qui soutient des projets dans le domaine médical, culturel et humanitaire. Mais ce qui interpelle, c’est l’investissement en mai 2011 de l’ordre de 143 millions d’euros dans le groupe de Stéphane Courbit, Lov Group. Cette transaction a été faite peu de temps avant sa mise sous tutelle ce qui n’est pas étonnant à y regarder de plus près. En effet, Me Pascal Wilhelm, qui était chargé de la gestion de la fortune des Bettencourt, est un proche de Stéphane Courbit. Les juges d’instruction sont à présent chargés de mettre toute la lumière sur cet investissement qui représente 20 % de Lov Group. Ils espèrent que la garde à vue de l’avocat Pascal Wilhelm et le PDG de Lov Group, Stéphane Courbit permettra d’éclairer cette enquête sur abus de faiblesse. Face à ces accusations, Me Wilhelm explique qu’il voulait simplement faire un placement très juteux à Mme Bettencourt, et Stéphane Courbit reconnait que l’intéressée était parfaitement consciente de cet investissement.

Il faudra attendre les conclusions de l’enquête pour savoir s’il y a eu abus de faiblesse, et expliquer la raison pour laquelle l’infirmier de Mme Bettencourt, Alain Thurin, apparait sur son testament pour un montant de 10 millions d’euros.