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La Belgique contre les casinos en ligne illégaux

19 juin 2013

Les pays européens qui ont légalisé le marché des jeux d’argent en ligne ont dû par la même occasion créer des commissions chargées de surveiller les opérateurs de jeux. Durant des années les sites illégaux ont proliféré et il a fallu mettre rigoureusement de l’ordre. Ainsi, chaque commission a défini un cahier des charges auquel les opérateurs qui souhaitent intégrer le marché doivent scrupuleusement répondre. En France, l’Arjel (Autorité de Régulation des Jeux d’Argent en Ligne) est une autorité administrative indépendante qui a pour missions principales de délivrer les agréments aux opérateurs, protéger les joueurs contre les risques d’addiction, lutter contre les sites illégaux et le blanchiment d’argent.

Chez nos voisins belges, c’est la Commission de Jeux de Hasard Belge qui doit réglementer les jeux d’argent sur internet. Les opérateurs de jeux qui souhaitent intégrer le marché belge doivent adresser leur demande auprès de cette commission qui est la seule habilitée à délivrer les agréments. Avec la licence en poche, ils peuvent donc occuper le marché en toute légalité.

Depuis janvier 2012, la Commission de Jeux de Hasard Belge, l’ISPA (organisation des fournisseurs internet de Belgique) et la Fedelfin (Fédération belge du secteur financier) ont signé un protocole qui leur permet de bloquer les sites illégaux. Leur nombre n’a fait qu’augmenter et ils sont aujourd’hui 74 à être entrés dans la liste noire, la Black List. Tous ces sites sont donc inaccessibles aux joueurs et les 5 derniers sites à avoir connu le même sort sont : Grand Luxe, City Club, Royal Casino, Mona Casino et Betvictor. Outre l’interdiction d’opérer sur le sol belge, ces sites encourent une amende pouvant atteindre 100 000 euros.

Les opérateurs de sites illégaux ne sont pas les seuls à être surveillés et poursuivis en cas de fraude. Ils risquent effectivement des amendes certes moins élevées, mais pouvant tout de même s’élever à 25 000 euros. En prenant de telles mesures, la Belgique espère dissuader les sites illégaux qui occupent le marché et montrer que la Commission de Jeux de Hasard Belge continuera sa lutte. Bien entendu, les joueurs belges ont toujours la possibilité de se rendre sur des sites autorisés qui sont répertoriés dans la White List.

Belgique: Succès pour les opérateurs de jeux en ligne

3 mars 2013

Depuis la légalisation des jeux d’argent et de hasard en ligne en juin 2010, certains opérateurs ont réussi à intégrer le marché français. Malgré la multitude de demandes très peu ont pu obtenir les licences délivrées par l’Autorité de Régulation des Jeux En Ligne (Arjel) ce qui a entrainé un mouvement de mécontentement de la part des nombreux postulants. Une fois l’agrément obtenu, les opérateurs des jeux sur internet peuvent en toute légalité proposer des paris sportifs, hippiques et des jeux de poker. En plus de 2 ans d’exercice, l’Arjel a délivré ses licences au compte gouttes, et leur nombre dépasse de peu la vingtaine. Cette autorité administrative indépendante préfère jouer la carte de la prudence et vérifier que les demandeurs remplissent parfaitement le cahier des charges avant de leur donner l’autorisation d’exercer.

Chez nos voisins belges, la position de la Commission des Jeux de Hasard (AJH) est beaucoup moins stricte. Elle délivre des licences aux casinos en durs tout comme aux virtuels, et contrôle les exploitants. Toutefois, elle accorde beaucoup plus d’agréments, notamment aux opérateurs européens qui se sont vus accorder des licences F+ relatifs aux paris sportifs et des licences A+relatifs aux jeux de casino. Malgré tout, l’AJH reste vigilante et veille à ce que le marché des jeux en ligne ne soit pas occupé par des opérateurs illégaux. Certains se sont risqués à proposer leurs jeux sans autorisation et ont dû s’acquitter d’une amende de 10 000 euros. L’AJH a donc sa propre Black List dans laquelle elle répertorie les sites interdits d’exercice sur le sol belge et qui sont aujourd’hui au nombre de 45. Elle n’hésite pas également à sanctionner ceux qui ne respectent pas les règles qu’elle a imposées.

Les opérateurs de jeux européens sont très satisfaits d’avoir pu intégrer le marché belge qui est non seulement attrayant de par le nombre important de joueurs, mais également du fait de sa fiscalité beaucoup plus attrayante que dans l’hexagone. La Belgique risque d’attirer encore beaucoup de nouveaux opérateurs de sites de jeux en ligne qui veulent à tout prix intégrer ce marché très porteur. D’ailleurs, la Belgique autorise les jeux de casinos en ligne à partir du moment que l’opérateur est lié à un casino terrestre. En effet, il suffit qu’un casino en dur s’allie à un opérateur en ligne pour faire une demande de licence auprès de la Commission des Jeux de Hasard et mettre à disposition des joueurs des machines à sous ou jeux de tables ou de cartes (live roulette, baccarat, blackjack).

Inquiétude des casinos belges

14 mai 2012

Casinos terrestres Belges en difficulté

Depuis le 1er juillet 2011, il est formellement interdit de fumer dans des lieux publics en Belgique. Cette loi a eu un impact conséquent sur les établissements de jeux qui ont vu leur chiffre d’affaire diminuer brusquement. En effet, il est difficile pour les fumeurs d’arrêter leur partie pour aller fumer à l’extérieur du casino. Les joueurs adeptes de la cigarette ressentent beaucoup de plaisir à réunir le jeu et la cigarette, et ont du mal à les dissocier. C’est pourquoi ils sont de plus en plus nombreux  à déserter les maisons de jeux.

Loi anti tabac dans les casinos Belges

Les casinos belges doivent donc subir cette loi anti-tabac qui leur cause un grand préjudice. Cette mesure a précipité les établissements de jeux dans leur chute, d’autant plus qu’ils sont déjà victimes d’une crise persistante et d’un désintérêt pour les jeux traditionnels et le poker. Le Casino de Dinant en est l’exemple même. Lorsqu’en 2008, le Groupe Partouche rachète cette maison de jeux, il a comme objectif de la redynamiser. De gros investissements sont alors investis, et l’établissement attire de nouveau les joueurs. Pourtant, l’engouement sera de courte durée et les dirigeants du casino ont dû prendre des mesures radicales pour sauver leur établissement. Ils ont eu la lourde tâche de licencier 16 emplois en l’espace de deux ans et il semblerait que 8 emplois soient de nouveau menacés. La SETca (Syndicats des employés, techniciens et cadres de la FGTB), s’inquiète du vent d’incertitude qui plane sur le personnel des casinos. Tout cela crée une ambiance morose au sein des maisons de jeux. Elle estime que les dirigeants des casinos devraient mettre en place un système de réduction de temps de travail afin d’éviter les licenciements.

Tous les établissements de jeux belges se trouvent dans la même situation que le Casino de Dinant. C’est notamment le cas du Casino de Namur qui a été contraint de diminuer son personnel. Même si ces licenciements sont le fait de départs volontaires et de départs en retraite, il semblerait que la prochaine vague concerne des licenciements imposés.