La Suisse vient de faire le constat douloureux que les jeux coûtaient chaque année énormément à la collectivité. D’après les récentes études, le chiffre se situerait entre 545 et 658 millions de francs suisse. L’estimation de ce coût a été évaluée par le Centre de Jeu Excessif et l’Institut de Recherches Economiques de l’Université de Neuchâtel : elle est basée sur le montant des frais médicaux nécessaires au traitement de la dépendance, de la baisse d’activité au travail et de la perte de la qualité de vie au sein de la famille. Ces recherches ont également permis de décrire le profil des joueurs excessifs. Ce sont des personnes de catégorie sociale modeste qui n’hésitent pas à s’endetter pour assouvir leurs passions pour les jeux, mais il y a également des joueurs mineurs. Les garçons représentent 82 % et sont des apprentis.
Les pouvoirs publics et les collectivités sont tout à fait conscients de l’ampleur du problème et ont décidé de tout mettre en œuvre pour trouver des solutions aux problèmes d’addiction comme d’établir des programmes de prévention qui s’adressent aux enfants et à leurs parents (lire article CFMJ sème la panique dans les jeux en ligne suisses). En effet, ces derniers ne se rendent souvent pas compte de la gravité du phénomène d’addiction aux jeux, et se focalisent plutôt sur les addictions à l’alcool ou aux drogues.
La Suisse qui compte de nombreux casinos mesure l’importance de réviser son système de jeux. Les 30 000 joueurs suisses qui sont dépendants aux jeux coûtent beaucoup d’argent, c’est la raison pour laquelle il devient urgent de trouver rapidement des solutions afin de limiter, voire de réduire, leur nombre.