Singapour a trouvé une manière totalement nouvelle pour dissuader la classe moyenne à dépenser son argent dans l’un des nombreux établissements de jeux que compte ce pays. Certes il n’interdit pas l’entrée de ses casinos à la population locale, mais les contraints de s’acquitter d’un droit d’entrée de l’ordre de 60 euros. Seules les personnes qui bénéficient d’une aide sociale, les chômeurs ainsi que les propriétaires des entreprises qui ont déposé le bilan ne peuvent pas pénétrer dans les maisons de jeux. Le contrôle qui se fait à l’entrée est si rigoureux que personne ne peut passer au travers ce qui satisfait le gouvernement qui souhaite protéger sa population des risques d’addiction et de toutes les conséquences que cela entraine. Singapour est tout à fait conscient de l’engouement de ses habitants pour les jeux d’argent, et l’augmentation du nombre de ses établissements de jeux qui ont généré pour la seule année 2011 environ 5 milliards de dollars, présente un danger non négligeable.
Ces pays affirment vouloir avant tout préserver les joueurs locaux pour ne pas qu’ils tombent dans l’addiction de manière à protéger des familles entières qui risqueraient d’être brisées. Mais peut-on vraiment croire cela lorsque l’on sait pertinemment que les amateurs de jeux n’hésiteront pas à se rendre dans des casinos clandestins ou dans les pays voisins pour assouvir leur passion ?
Macao, ancienne colonie portugaise, est le seul territoire chinois qui autorise les jeux d’argent. En quelques années, il a réussi à détrôner Las Vegas en empochant près de 38 milliards de dollars en 2012. Les joueurs des pays voisins affluent en masse d’années en années pour dépenser leur argent dans les nombreux casinos de luxe que compte Macao. Ce phénomène risque de s’amplifier encore si les autorisations des jeux ne sont pas étendues aux habitants locaux des pays alentours.