En mars dernier, le Ministère de l’Intérieur a donné son accord pour l’ouverture de deux établissements de jeux situés dans le Var, l’un à Sanary-sur-Mer et l’autre à Seyne-sur-Mer, ainsi que trois autres casinos à Fréjus, à Fort-Mahon-Plage et à Mers-les-Bains. Ces nouvelles ont immédiatement engendré un vent de mécontentement de la part de l’exploitant français de casinos, le Groupe Partouche. Ce dernier à en effet fait connaître son mécontentement en saisissant début mai le Tribunal Administratif de Toulon. Il estime que les deux futurs établissements de jeux du Var porteraient un fort préjudice à son casino de Bandol, du fait de la proximité de leurs lieux d’implantation. L’étude menée par Atout France confirme les propos tenus par le Groupe Partouche, et prévoit que la baisse du produit brut des jeux sera de l’ordre de 55 %.
Le Groupe Partouche souhaite que la politique des jeux soit rectifiée de manière à protéger les maisons de jeux en durs déjà implantées. Son Président du Directoire, Fabrice Paire, estime que dans certaines zones françaises, telles que le Sud, on devrait interdire l’implantation de nouveaux casinos, alors que jusqu’à présent toutes les demandes ont été acceptées. En revanche, les grands groupes qui souhaiteraient créer des établissements de jeux devraient être automatiquement dirigés vers des zones qui sont en pénuries de casinos, telles que l’est et l’Ile-de-France.
Les autres groupes casinotiers français approuvent eux-aussi l’idée de revoir la politique des jeux dans l’hexagone. Certains ont fait connaitre leur mécontentement concernant l’implantation de casinos, comme c’est le cas pour le Groupe Joa qui a saisi le Tribunal Administratif d’Amiens afin de contester l’implantation du Casino de Mers-les-Bains. Il avance le fait que ce nouvel établissement fera de l’ombre à son casino installé à Tréport.
Tous les casinos souhaitent ainsi se protéger au maximum. Il faut dire qu’entre l’interdiction de fumer dans les établissements publics, la situation de crise et l’ouverture des jeux en ligne, les maisons de jeux ont mangé du pain noir ces dernières années. Les dirigeants veulent tout simplement sauvegarder leur établissement, tout en essayant de relancer leur activité grâce à des investissements financiers conséquents.