Le groupe anglais souhaite avoir une entière autonomie et pour cela il se doit de faire main basse sur les 29% du capital détenu par Playtech. Depuis que Playtech et William Hill s’étaient rapprochés, la lune de miel a tourné court suite à de nombreuses querelles dont la plus importante fut l’arrêt de travail du service marketing basé à Tel Aviv. En effet, en septembre dernier, toute l’équipe marketing de William Hill avait boudé le travail pour protester contre le projet de rapatrier le département marketing à Gibraltar. Ainsi, l’affiliation et les campagnes offline de William Hill étaient gérés depuis Tel Aviv et le projet n’a pas plus à l’ensemble de la direction qui a préféré arrêter le travail quelques jours. Cet incident a entraîné une vive réaction des dirigeants de William Hill qui ont débarqué aussitôt dans les bureaux de Tel Aviv histoire de trouver une solution. Mais quelques semaines plus tard, des réductions drastiques dans le personnel ont eu lieu et William Hill ne tenait pas à se faire dicter sa loi par un groupe de contestataires.
William Hill préfère donc trouver une voie de sortie en négociant avec Playtech ses parts qu’il détient dans William Hill Online. Il faut savoir que la part de marché du jeu en ligne représente seulement 8% des revenus du groupe. En effet, William Hill engendre ses revenus principalement de ses bureaux en dur omniprésents dans le paysage anglais et il est un des bookmakers leaders outre-manche.
William Hill Casino est un des meilleurs casinos en ligne en Europe et son logiciel Playtech fait partie des plus performants bien qu’il ne propose pas de machines à sous en 3D comme Netent ou Betsoft Gaming. Depuis que la France a légalisé les jeux en ligne, William Hill ne propose désormais plus ses jeux de casinos aux joueurs résidant en France mais le fait en Italie grâce à ses licences délivrées par l’AMMS et bien entendu dans les autres pays qui ont ouvert leur marché.
La grande question suite à ce divorce entre ces deux groupes est de savoir si William Hill va se tourner vers un autre logiciel comme Microgaming, Netent, Top Game ou encore Rival pour délaisser Playtech dont sa relation doit leur rester en travers de la gorge.